Le 9 juillet 2025, le Journal officiel a publié une évolution réglementaire majeure concernant le calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) selon la méthode 3CL. À compter du 1er janvier 2026, le coefficient appliqué à l’électricité passera de 2,3 à 1,9. Cette modification technique, en apparence limitée, aura des répercussions très concrètes pour des centaines de milliers de logements en France.
Jusqu’à présent, le coefficient de 2,3 pénalisait fortement les habitations chauffées à l’électricité, en majorant artificiellement leur consommation énergétique primaire. Avec la baisse à 1,9, le calcul devient plus représentatif de la réalité et mieux aligné avec la transition énergétique nationale. Selon les estimations, environ 850 000 logements sortiront ainsi du statut de “passoires énergétiques” (étiquettes F ou G du DPE). Pour de nombreux propriétaires, cette révision constitue un véritable soulagement, car elle ouvre des perspectives nouvelles en matière de location, de vente et de valorisation patrimoniale.
Au-delà des chiffres, cette évolution envoie un signal fort en faveur de l’électrification des usages. En réduisant la pénalisation du chauffage électrique, la réglementation encourage le déploiement des pompes à chaleur et des équipements performants, contribuant ainsi à diminuer la dépendance aux énergies fossiles. Elle permet également de lever certains freins rencontrés par les ménages souhaitant rénover ou moderniser leur logement.
Cette réforme répond donc à un double enjeu : améliorer la fiabilité du DPE comme outil d’information et accélérer la transition vers un parc immobilier plus sobre et plus respectueux du climat. À partir de 2026, propriétaires, bailleurs et locataires constateront les effets positifs d’une mesure attendue depuis longtemps.